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dimanche 8 janvier 2017

Mudweiser Öfö Am Black Sheep 7 janvier 2017

Quelques anniversaires de personnalités de la scène structurent le calendrier annuel des concerts à Montpellier. L'un d'entre eux fixe généralement la reprise début janvier et l'affiche m'intéressait bien cette fois, car je n'avais plus vu Mudweiser depuis bien… dix ans par des enchaînements de circonstances assez incroyables.
Le coût de l'entrée se jouait aux dés. Cette chère salle du Black Sheep se garnit à plein aux plus forts moments malgré un grand nombre d'allées et venues.

J'avais vu le trio ÖFÖ AM assez récemment par contraste, mais c'était une raison de plus. Leur Stoner instrumental privilégie le riff, l'efficacité pour faire bouger l'assistance. L'expérience se sent notamment avec l'ancien guitariste-chanteur de Super Beatnik passé à la batterie, et le batteur de Verdun posté à la basse (!). Ce dernier joue un rôle essentiel bien que ses lignes se contentent de suivre la guitare, car il apporte le groove qui fait prendre le plat. Les riffs sont donc délayés sur des variations de tempo, enchaînés sur des breaks pertinents, parfois modifiés en cours de jeu… L'inspiration vient à la fois des grands classiques de la scène des 70's, et du Stoner grand public plus récent de Kyuss, Fu Manchu et compagnie. Mais c'est surtout à Karma to Burn que l'on pense au final (groupe avec lequel ils ont collaboré). Avec la production équilibrée d'Arbre, c'était difficile de résister à une musique assez physique, une fosse se formant assez vite. Les trois quarts d'heure sont passés très agréablement.

La pause bière fut étonnamment meublée au son de quelques grands classiques de Kraftwerk…

Enfin venaient les retrouvailles avec MUDWEISER, groupe parallèle d'ex Eyeless et de Reuno, LE Reuno de Lofofora. Après deux albums et un EP, le propos était bien connu à l'avance et n'a pas varié depuis l'époque : leur Stoner est plus Dirty Rock de confédérés, plus agressif, sans verser dans la lourdeur d'un Down du fait de la présence d'une seule guitare. Reuno adopte un chant en anglais à la Lemmy ou Blues râpé au Bourbon. Habitué à tenir des scènes plus vastes, son charisme explosait la petite scène. Entonner "Happy birthday…" sur ce ton vaut son pesant de boudins louisianais ! Sur un tempo assez peu varié, la formule marchait bien car elle est accrocheuse par nature. L'admiration revendiquée pour Elvis the King se sent plus dans l'attitude que le son. Il n'y avait qu'à se laisser aller en faisant un peu attention au voisinage de la fosse en ébullition… Les riffs n'étaient pas toujours extraordinaires mais la set list ménageait une bonne progression vers les meilleurs titres. Et les quelques interventions de l'harmonica étaient du meilleur effet. Après avoir fait monter l'envie comme un vieux madré des scènes de festivals, Reuno laissa éclater un ultime titre, plus rapide dans sa première partie, alors que l'horaire habituel était outrageusement dépassé. Mais qui avait envie de replonger dans une nuit aussi glaciale ?

Avant d'aller vers des affiches de fort tonnage, une bonne soirée était toujours sympa à prendre.